Le 16 avril 2021, j’ai reçu à l’Hôpital Mère-Enfant « Le Luxembourg » à Bamako la première dose du vaccin Covishield (AstraZeneca) fabriqué par le Serum Institute of India. Le lendemain, j’ai eu une fatigue, mais rien de grave. J’attends impatiemment la deuxième dose après un mois.
Pour y aller, j’ai dû vaincre ma peur, vu ce
qui se disait sur le vaccin AstraZeneca, qui serait responsable de certains cas de thromboses.
En plus, beaucoup de mes amis à qui j’avais fait part de ma volonté de me faire
vacciner m’en avaient découragé. Ils me disaient que tous ces vaccins sont expérimentaux,
qu’ils sont dangereux, qu’on n’est pas sûr de leur efficacité, qu’il ne faut
pas accepter de servir de cobaye, etc. Certains me disaient même que se faire
vacciner était synonyme de suicide.
Malgré ce
discours sceptique, j’ai considéré que les avantages d’être vacciné étaient
largement supérieurs aux risques. Le rapport
de l’OMS dit que seulement quatre personnes
sur un million (1 cas sur 250 000) sont susceptibles d’avoir des thromboses suite
au vaccin AstraZeneca. C’est vrai que je pourrais être parmi
ces malheureuses quatre personnes, mais si ça arrive, ce serait juste de la malchance.
Au contraire, je considère que les risques de mourir écrasé par une moto ou une
voiture en traversant la rue à Bamako sont beaucoup plus grandes que celles de
mourir suite aux effets d’un vaccin contre la COVID-19. Est-ce que ça va m’empêcher
de traverser la rue pour acheter le pain chez le boulanger de mon quartier juste
parce que je sais que c’est risqué ? Non.
A part ce risque très minime, « le vaccin AstraZeneca est efficace et sans danger pour protéger les gens contre les risques extrêmement graves liés à la COVID-19, y compris le décès, l’hospitalisation et les formes graves de la maladie », lit-on sur le site de l’OMS. Je préfère donc me faire vacciner, saisir l’opportunité de me protéger contre la COVID-19 et ses variants, plutôt que d’être paralysé par la peur d’attraper cette maladie et d’en mourir à n’importe quel moment. Surtout que les jeunes sont de plus en plus victimes de cette pandémie, notamment du variant brésilien.
L’autre raison
qui m’a poussé à vaincre la peur et me faire vacciner est que beaucoup
de dirigeants du monde se sont fait vacciner.
Le pape François, qui est l’autorité que je respecte le plus au monde, est
vacciné. La reine Elizabeth est vaccinée.
Le président du pays le plus puissant du monde, Joe Biden, est vacciné. Vladimir
Poutine est vacciné. Le président de l’Inde est vacciné. En Afrique, les présidents
du Ghana, de l’Afrique du Sud, du Sénégal, du Maroc, se sont fait vacciner.
Est-ce que tous ces dirigeants auraient accepté de prendre ce vaccin s’ils n’étaient
pas convaincus qu’il était salutaire ? Est-ce qu’ils auraient accepté un
vaccin dangereux pour eux-mêmes et pour leurs peuples? Est-ce qu’ils sont
stupides ? Je pense que non.
Je ne suis pas médecin,
mais je pense que bon sens devrait pousser tous ceux qui en ont l'occasion a se faire vacciner et se protéger autant que possible contre la pandémie de COVID-19.
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