Quel est le
rapport entre le joueur vedette de Chelsea FC et les neuf bébés de dame Halima
Cissé ? Les deux évènements rendent les Maliens fiers, et ce n’est pas
rien. Au moment où beaucoup sont révoltés par la ‘colonelisation’ de leur pays,
ils ont besoin de nouvelles positives, qui deviennent de plus en plus rares,
pour leur remonter le moral.
Le 4 mai, le ministère de la santé et du développement social du Mali a annoncé que madame Halima Cissé avait accouché de 9 bébés dans un hôpital du Maroc. Tous les Maliens ont salué une bonne nouvelle et une bénédiction, et l’information a fait la une des medias nationaux et internationaux.
Neufs bébés dans
un seul ventre ? Tous en bonne santé ? Comment est-ce possible ?
Moi-même depuis que j’ai entendu ça, je continue à croire qu’il s’agit d’un
miracle. Je me suis senti une affinitee avec cette famille car ma mère a aussi
mis au monde neuf enfants, dont six garçons et trois filles. La différence,
c’est que maman ne nous a pas enfanté en une seule fois.
Ayant donc
grandi dans une famille nombreuse, je sais combien c’est difficile d’élever
neuf enfants, même quand ils ne sont pas nés en même temps. Maintenant, tout en
étant heureux pour la famille de Kader Arby et de Halima Cissé qui a eu le privilège
d’accueillir ce miracle, j’ai aussi de la peine pour cette famille. Comment
elle va faire pour élever neufs bébés ?
Le gouvernement
malien a très bien fait d’aider Halima Cissé en prenant en charge ses soins au
Maroc. Mais comme disait quelqu’un, c’est maintenant que les bébés sont nés que
le plus dur va commencer. Mettre au monde neuf enfants en même temps, ce n’est
plus l’affaire d’une seule famille, mais celle de tout un pays. Le gouvernement
devrait continuer à soutenir cette famille en lui donnant des allocations régulières
pour prendre en charge les nouveaux nés, au moins jusqu’à leur maturité, à 18
ans.
Concernant
N’Golo Kanté, je ne peux pas dire grand-chose sur lui étant donné que je ne
suis pas un fan du foot. Mais je sais que ses performances hors du commun font rêver
beaucoup de jeunes Maliens. En regardant N’Golo trôner au sommet du football européen,
les jeunes Maliens doivent se dire, « Nous aussi, nous pouvons ».
N’Golo est la preuve, si besoin il y a, qu’être Malien n’est pas une malédiction,
que la gloire du Mali et des Maliens ne s’est pas arrêté au 13e siècle,
qu’elle est toujours possible au présent et dans l’avenir.
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