Le 31 août, c’est la Journée mondiale du blog. Mais ça fait cinq mois que je n’avais pas posté un article sur ce blog. Ça ne devrait jamais arriver, puisque je m’étais donné l’objectif de poster au moins un article par semaine. C’est d’ailleurs ce que devrait faire chaque blogueur qui se respecte. J’espère donc que dès maintenant, je tiendrai ma promesse de ‘bloguer’ régulièrement.
Maintenant, j’aimerais raconter un peu ce que j’ai découvert récemment. J’ai visité la ville de Kayes pour la première fois. Avec deux autres amis de l’Association des Journalistes Catholiques du Mali (AJCM), Aimé-Rodrigue Dembélé et Gisèle Dembélé, nous avons rendu visite à l’évêque de Kayes et président de la Conférence Episcopale du Mali, Monseigneur Jonas Dembélé, du 12 au 13 août 2022. Monseigneur Jonas Dembélé est aussi président de la Commission des Mass-Médias de l’Eglise catholique du Mali. Il nous a bien accueilli et nous a fait visiter la ville pendant deux jours. Nous avons discuté de ce que notre association peut faire avec la Conférence Episcopale. Nous avons apprécié son humilité et son sens de l’hospitalité.
Si l’accueil que
nous avons reçu à Kayes a été agréable, le voyage l’avait été moins. Nous
avions quitté Bamako vers cinq heures du matin et nous avons fait plus de 13h
de voyages au bord du car de la compagnie Africa Tours. J’ai senti la nausée
pendant tout le trajet. Je pensais que j’étais le seul, mais j’ai compris que
c’était le cas aussi pour mes compagnons de voyages. Nous n’avons pas compris
pourquoi. Et pourtant j’avais déjà fait des plus longs voyages par la route,
notamment vers le Ghana, sans sentir le malaise que j’ai senti sur la route de
Kayes. Peut-être que la mauvaise qualité d’une partie de cette route y est pour
quelque chose.
Malgré ce
malaise, ce voyage m’a permis de mettre
sur une carte certaines villes et villages que je ne connaissais pas, comme
Kolokani, Diéma, etc. J’espère pouvoir visiter bientôt d’autres parties du Mali
que je ne connais pas encore, comme Ségou, San, Mopti, Koutiala, pour ne citer
que ceux-là.
Comme j’ai toujours un livre sous la main, le
voyage à Kayes m’a permis de lire le livre Le Mansaya et la société mandingue de Drissa Diakité, cet éminent
historien malien qui nous a quitté récemment pour rejoindre ses ancêtres. Ce
livre qui explore le développement de l’empire du Manden au 13e siècle
m’a permis de revisiter certaines pages de l’histoire. La spécificité du livre
de Drissa Diakité est que, tout en reconnaissant que Soundiata Keita est le
fondateur de l’empire du Mali, il prouve que son principal challenger
Soumangourou Kanté n’est pas le sorcier maléfique dont les griots ont noirci la
réputation, mais qu’il était aussi un leader ambitieux qui voulait notamment
unir les mansa mandingues contre le commerce des esclaves pratiqué par les
arabes. Kanté a perdu la guerre et, comme on dit, l’histoire est écrite par les
vainqueurs.
Une occasion de compléter
cette redécouverte de l’histoire malienne m’a été donnée le dimanche 21 août,
lorsque nous avons visité Koulikoro avec les amis de l’AJCM. L’un des endroits
que nous avons visité est justement l’endroit où, d’après la légende, disparut
Soumangourou Kanté. Un endroit où on a l’impression de revivre l’histoire.
Vivement la découverte
d’autres endroits touristiques du Mali.
Avec mon ami Levy Dougnon. Crédit photo : Gisèle Dembélé